L’arthrose touche en France quasiment une personne sur six, et les deux tiers d’entre elles ont plus de 65 ans. Il s’agit donc d’une maladie liée au vieillissement très répandue. Cette pathologie articulaire, qui se traduit par la destruction des cartilages, est accompagnée de douleurs et peut devenir handicapante, car elle réduit la mobilité physique. Des remèdes permettent d’en soulager les conséquences.

Les antalgiques

Les antalgiques sont des remèdes symptomatiques, c’est-à-dire qu’ils agissent sur un symptôme (la douleur), mais pas sur les causes de ce symptôme.

En ce qui concerne l’arthrose, comme la douleur provient du centre de l’articulation, les antalgiques locaux, sous forme de pommade ou d’onguents, ne sont efficaces que sur les petites articulations, notamment celle des doigts ou à la base du pouce. Il convient donc de prendre des antalgiques oraux, qui agissent contre la douleur.

Les classiques paracétamol et aspirine (à dose modérée en raison de ses nombreuses contre-indications) sont les antalgiques de première intention prescrits en cas de douleurs dues à l’arthrose.

Les anti-inflammatoires

Il existe deux types d’anti-inflammatoires prescrits pour réduire l’inflammation au niveau d’une articulation arthrosique.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (parmi lesquels la molécule la plus connue est sans nul doute l’ibuprofène). Ils ne peuvent être pris que sur une courte période, en général une dizaine de jours au maximum, et le médecin recommande toujours de commencer par la dose la moins élevée, afin qu’ils continuent à être efficaces sur la durée.

Les anti-inflammatoires stéroïdiens, qui sont des dérivés de la cortisone. Pour le traitement de l’arthrose, ils ne sont pas prescrits par voie orale, mais uniquement par injection au niveau de l’articulation atteinte. L’infiltration au niveau du genou est le traitement de l’inflammation arthrosique du genou privilégié, car c’est une articulation facile à atteindre. Il est en effet plus difficile de procéder à des infiltrations sur des articulations plus profondes ou plus difficilement accessibles.

L’acide hyaluronique, injecté en infiltration, permet aussi de réduire la douleur au niveau de l’articulation et de limiter la dégradation du cartilage.

Les anti-arthrosiques

Les anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente, parfois abrégés sous les initiales AASAL. Comme leur nom l’indique, ils agissent réellement sur la douleur des articulations, et ont notamment prouvé leur efficacité sur les douleurs au niveau des genoux et de la hanche.

Leur action est lente et durable dans le temps : contrairement à des antalgiques qui vont faire effet dans l’heure, les AASAL mettent plusieurs jours à agir, en revanche, ils libèrent aussi leur action pendant plusieurs jours après l’arrêt du traitement.